mercredi 15 mai 2013

L'Enseigneur



Monologue de Jean-Pierre Dopagne
Mise en scène : Michel Bruzat,
Lumières : Franck Roncière,
Costumes : Dolorès Alvez
Créé au Théâtre de la Passerelle à Limoges, Festival Off d'Avignon (Théâtre du Balcon), 
Tournée France, Algérie, Nouvelle-Calédonie, Festival de Seuls-en-scène Le Trianon, Paris.

Le personnage de l'Enseigneur a été conçu comme un rôle masculin. Toutefois, en raison de la pertinence de l'approche dramaturgique et de la qualité du spectacle, l'auteur a autorisé la version féminine du Théâtre de la Passerelle, à titre tout à fait exceptionnel, exclusivement dans l'interprétation de Flavie Avargues et la mise en scène de Michel Bruzat.



« L' Enseigneur » met en scène un prof usé par trop d'enthousiasme déçu, qui s'est trop souvent heurté à l'incompréhension des collègues, la réticence des proviseurs et la passivité des élèves. Brisé par des contraintes de société qui pèsent sans doute plus sur ses élèves que sur lui-même, il va se révolter. De la manière la plus spectaculaire qui soit. Ce prof est un héros moderne qui a refusé de se résigner. Ce prof est un fou dangereux qui a commis l’irréparable. Ce prof est un monstre qu’on exhibe, qui nous fait rire, qui nous fait peur, qui nous fait pleurer. Par quel mystère ce Prof se retrouve-t-il face au public sur une scène de théâtre pour raconter son histoire ?

http://www.rencontresseulenscene.fr/galerie/flavie-avargues1.html 

Brève revue de presse :

Bouleversant, remarquablement interprété. A voir absolument. Jean-Luc Carradec— « La Terrasse »

Dans une période ou l’éducation fait débat et  la mauvaise foi triomphe il s’agit d’un spectacle plus que salutaire : indispensable. Claude Hennequin - « La Marseillaise »
Elle tient tous les rôles, y compris celui du proviseur, avec une mobilité de visage et d’attitudes proprement sidérantes. M-Steinmetz- « L'humanité »
Sans se poser en donneur de leçon, mais en levant le voile sur les difficultés d’être des jeunes et la déréliction de certains profs, le théâtre de la Passerelle offre une vision éclairée, et éclairante, de L’Enseigneur. Flavie Avargues, une jeune femme qui nous fait oublier son âge derrière son jeu, ses sourires, ses souvenirs, ses mimiques, ses espoirs racontés, ses douleurs tues. Une version  tout semble en équilibre précaire, oscillant entre lassitude et espoir. Karine Prost- « Rue du théâtre »  
Flavie Avargues mime les élèves avec cette précision féroce que donne la colère. Sa coquette, sa crétine, sa garce, son caïd, son boute-en-train sont d’une vérité, c’est le cas de le dire, criante ! De même ses collègues, pathétiques. Il y a « l’ancienne » à la voix de fumeuse, l’accro aux antidépresseurs, les poivrots, le combinard, l’aigri, le cynique… J’en passe. Des silhouettes à la Daumier que cette actrice époustouflante croque devant vous en un tournemain. Avec un seul accessoire, la fameuse table d’écolier, il vous emmène non seulement dans le quotidien terrible de cette femme, mais encore dans ses rêves, ses moments d’allègre folie et ses souvenirs, anciens ou récents, bons ou mauvais. Ces quatre planches deviennent alors tréteaux de théâtre, vaisseau fantôme, bateau ivre et  hélas  chevalet de torture, puis prison.   C’est dire si son travail épouse celui de Jean-Pierre Dopagne, écrivain d’un culot paisible, à la plume aussi excédée qu’acérée. Olivier Pansieri- «Trois coups »
La standing ovation, des bravos et des applaudissements assourdissants pour une comédienne, Flavie Avargues, absolument géniale, qui tour à tour nous mime le prof de maths cartésien, la prof de gym nicotinée, le garçon charretier ou encore la fille rebelle. Un humour mordant et débordant, de l’ironie et beaucoup de talent nous font rire à gorge déployée et souvent ! Marine Dominguez - « La Provence »                                                                                                                      
A elle seule, Flavie Avargues éclaire de ses talents multiples une pièce féroce, « un plaidoyer qui dit le quotidien d’un métier bafoué, le tragique isolement du professeur, sa sidérante solitude qui conduit à la résignation » nous dit l’auteur. Dans L’Enseigneur la prof va finir par perdre les pédales et tirer sur tout ce qui bouge ! Quelles successions d’attitudes drôles, tragiques, burlesques sait prendre Flavie Avargues et quel souffle ! Cette comédienne sait passer d’un registre à l’autre d’une façon sidérante, très aidée par la mise en scène sobre, astucieuses et rythmée de Michel Bruzat. Une artiste époustouflante qui va jusqu’à provoquer son public et sait jouer comme personne avec lui. Du grand art vraiment ! Flavie Avargues, une comédienne qu’il faut applaudir dès que vous verrez son nom affiché  que ce soit ! Jacqueline Pasquier  « Lesbia Mag »
                                                                                                           








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